Ecotourisme au Sri Lanka, pour un voyage + responsable

10 November 2015

Parler de celui qui rassemble la plus grande biodiversité en Asie me semble être un bon moyen de démarrer mon chapitre #EcoGreen sur le blog.

Ouvert depuis peu au tourisme – en 2009, après 30 ans de guerre civile – le Sri Lanka attire de plus en plus de touristes chaque année. Nous l’avons visité en 2012, et je sais que déjà, les choses aujourd’hui sont bien différentes de ce que nous avons pu vivre cette année-là.

Difficile pour ce petit pays de résister à l’appel des sirènes sous lesquelles se cache le Tourisme de Masse. Après 30 années de guerre et de privation, une lichette d’Occident, forcément, c’est tentant. Les multinationales se sont déjà ruées sur cette proie prometteuse. Le Lonely Planet ne l’a-t-il pas élue Destination de l’Année en 2013 ?

L’Ecotourisme au Sri Lanka: une nécessité

On peut regarder les bras ballants le désastre s’élargir sous nos yeux. Ou on peut aussi se dire – et réaliser – que nous pouvons être acteurs de ces changements, tâchons donc de faire les bons choix!  Car après tout, pourquoi tirer toujours à boulets rouges sur les vilaines multinationales? Qui est-ce qui les fait vivre? Qui donc va dormir dans les resorts luxueux que l’on bâtit sur les plages?

Posons-nous les bonnes questions et adoptons des habitudes toutes simples et responsables.

C’est de cette manière que, tous ensemble, nous aiderons à préserver cette magnifique réserve naturelle qu’est le Sri Lanka.

Dans ce pays magique où l’on passe des plantations de thé, aux plaines arides et plages immaculées, il existe de nombreuses façons de voyager (plus) responsable. Voici quelques pistes.

 

# Dormir chez l’habitant

Les Cingalais sont l’un des peuples les plus accueillants que nous avons pu rencontrer lors de nos voyages. Les guesthouses que nous avons fréquentées étaient d’une qualité rare et incroyable, considérant le peu de moyens qu’avaient souvent leurs propriétaires. Que ce soit l’accueil, l’équipement des chambres, la nourriture servie, les services annexes, nous avons toujours été ravis, partout où nous sommes passés. J’ai déjà listé dans cet article les logements que nous avons fréquentés durant notre voyage. Parmi eux, s’il y en a un que je peux particulièrement vous recommander, c’est Richard Cabanas, à Tissamaharama. Il suffit de lire les avis sur TripAdvisor  pour comprendre de quoi je veux parler: pour nous, cet endroit, c’était tout simplement le paradis sur Terre.

Ajith, le propriétaire, nous a accueillis chez lui avec une simplicité et un dévouement qui nous ont réellement touchés. Sa femme nous a nourris de plats et de petits déjeuner merveilleux durant notre séjour, et nous avons pu discuter de longues heures avec eux, et en apprendre ainsi énormément sur le pays, sur leur vie, et leurs espoirs pour l’avenir. Ce genre de moments rares qu’un hôtel de multinationale ne pourra absolument pas offrir!

 

A Tissa, chez Ajith, à Richard Cabanas

A Tissa, chez Ajith, à Richard Cabanas

 

# Réfléchir aux activités “à faire” sur place

Au Sri Lanka, on peut visiter les parcs naturels en 4×4, toucher les tortues, et même se pavaner à dos d’éléphants. Difficile de résister à la tentation et à la curiosité enfantine que réveillent en nous toutes ces activités! Mais… réfléchissons à l’impact sur la faune et la flore. Est-ce une bonne idée de s’engouffrer dans un 4×4, à la suite d’une centaine d’autres 4×4, roulant au ralenti pour “surprendre” le léopard royal au parc de Yala?

Nous avions longtemps hésité, et c’est en discutant avec notre hôte à Tissa, Ajith, que nous avons décidé de nous y rendre. L’idée de nous mêler aux jeep polluantes ne nous plaisait guère. Mais Ajith nous a expliqué comment se déroulait le safari que nous ferions avec lui. Son chauffeur, il l’assurait, n’était pas de ces fous, prêts à s’aventurer à toute allure hors des sentiers pour poursuivre des animaux sauvages (si, si, il y en a!). Nous partirions plus tard, au risque de rater le réveil des animaux, mais aussi peut-être pour ne pas faire partie de ceux qui les dérangent sur les lieux où ils se rendent pour manger ou boire. Plus tard, et tout au long de la journée, nous avons vu plusieurs fois hôte et chauffeur descendre et ramasser des bouteilles en plastique laissées ça et là par des touristes ou des chauffeurs peu scrupuleux.

Maigres consolations? C’est vrai, le mieux est de ne pas s’y rendre du tout. Mais c’est alors qu’entre en compte l’histoire de la rémunération, qui permet de faire vivre beaucoup de gens de la région. Et puis, difficile de voyager si loin pour ne finalement pas pouvoir observer cette biodiversité dont on nous avait tant parlé, hein?

Il existe des moyens de faire ce genre d’activités tout en conservant une attitude responsable. Discutez-en avec les locaux, ne cherchez pas absolument à tirer les prix, à choisir la prestation la moins chère, mais plutôt celle qui vous semblera la plus cohérente avec ce que vous souhaitez tant admirer: la nature.

 

Singe sri lanka (1 sur 1)

 

#Transports en commun ou chauffeur privé?

Nous avons testé les deux, et honnêtement, chaque point de vue est selon moi défendable. Les transports en communs -les bus, ou les trains- permettent bien sûr de diminuer l’empreinte carbone.

En revanche, voyager avec un chauffeur privé, c’est faire aussi le choix d’approcher au plus près la population, d’en apprendre énormément sur la culture du pays, de découvrir sa faune et sa flore grâce aux connaissances de ce chauffeur devenu guide local.

Encore faut-il bien choisir son chauffeur, nous avons eu des deux sortes: celui qui n’en n’a rien à foutre de nous, qui nous amène d’un point A à un point B en s’arrêtant aux endroits où il pourra obtenir une commission supplémentaire: restaurants, boutiques, activités touristiques. Pour celui-ci, le bénéfice est proche de zéro, et il vaut mieux prendre le bus, c’est clair!

Pour le deuxième type, il s’agit d’un chauffeur qui outrepasse volontairement ses fonctions et se transforme en un guide passionné, avec pour motivation principale de nous faire découvrir et, surtout, aimer son pays. Celui-ci nous a menés en pleins d’endroits que nous n’aurions pas trouvés dans les guides de voyage, il nous a fait découvrir comment poussaient les avocats et les orchidées, (oui, nan, je le savais pas!) et tout un tas d’autres choses que nous n’oublierons pas et qui ont contribué à rendre notre voyage magnifique.

Pas de choix tranché, donc entre les transports en commun et le chauffeur privé. Tous deux ont des avantages. Encore une fois, il faut discuter, ne pas prendre un chauffeur juste histoire de prendre un chauffeur, mais parce qu’il s’agit d’une personne passionnée qui aime son pays (et non pas seulement l’argent!).

[su_service title=”Les coordonnées de notre guide merveilleux au Sri Lanka: ” icon=”icon: arrow-right” icon_color=”#D41313″ size=”28″] Chandra, Tel: 072 2222852 / 072 4007909 – Mail: lientours@yahoo.com[/su_service]

Il existe des solutions pour compenser votre empreinte carbone. Attention, ça n’effacera pas vos traces pour autant! Le principe est simple: on évalue tout d’abord la quantité de gaz à effet de serre produite et on aide ensuite à financer des projets qui visent à diminuer de la même quantité de gaz à effet de serre. Plus d’infos sur le site de Cybelle 

 

Ecotourisme au Sri Lanka (3 sur 5)

 

#Mangez local !

Cela va sans dire nous concernant, et pourtant, il y a toujours des voyageurs qui chercheront à consommer autre chose que la cuisine locale. Bon, aucun jugement, une envie subite de tortillas ou de pizza, ça peut arriver à tout le monde, pensez seulement que les aliments nécessaires à leur fabrication auront sans doute eu à traverser la moitié de la planète avant d’atterrir dans votre assiette. En plus, la gastronomie cingalaise est à tomber par terre!

Quelques spécialités à découvrir au Sri Lanka:

  • Le Rice&Curry, une spécialité qui regroupe différents plats, tels que le dahl (lentilles), les patates douces, haricots en sauce, des papadams. Le tout accompagné d’un morceau de viande ou de poisson.
  • Le Buryani, du riz épicé servi avec du poulet, du mouton et de l’oeuf;
  • Le Curd, du lait de bufflonne caillé, un peu comme notre faisselle, délicieux!

 

Un Rice&Curry, version Petit Déjeuner. C'est bizarre, mais ça passe bien finalement!

Un Rice&Curry, version Petit Déjeuner. C’est bizarre, mais ça passe bien finalement!

 

[su_service title=”Pour aller plus loin: ” icon=”icon: arrow-right” icon_color=”#D41313″ size=”28″] Prendre contact avec la Sri Lanka Ecotourism Foundation, l’association nationale d’Ecotourisme au Sri Lanka, pour participer à des journées “responsables” durant son séjour au Sri Lanka, ou à des journées de volontariat (travail de rénovation des habitations, soutien aux populations, protection de l’environnement…). L’association propose également des circuits écologiques et forment les acteurs locaux à l’Ecotourisme, ceux-ci étant ensuite regroupés sous un label garantissant la mise en place de véritables mesures écologiques.  Pour toute question: sleco@sltnet.lk[/su_service]

 

Ecotourisme au Sri Lanka (1 sur 5)

 

Le Sri Lanka, c’est certain, n’échappera pas au Tourisme de Masse, l’endroit est bien trop tentant, bien trop attrayant, avec un écosystème si riche que la Terre entière voudra s’y rendre.

A nous, touristes et voyageurs, d’adopter les bonnes attitudes pour aider à préserver cette biodiversité. La nature vous dit “Merci” !

2 comments

  1. Comment by Nath'

    Nath' Reply 16 November 2015 at 22 h 44 min

    Hello,
    Toujours émue de lire ce genre d’article qui appelle à la vigilance quant au respect de notre Nature… Tant d’endroits magnifiques qui risquent de devenir des zoos à ciel ouvert pour engranger de la rentabilité…
    J’espère vraiment que ces petits paradis seront encore (mais pour combien de temps ?) préservés du tourisme de masse…
    Je ne connais pas le Sri Lanka mais j’ai eu la chance de découvrir d’autres somptueux royaumes où la faune évolue librement, où la seule loi qui règne est celle de la Nature, et franchement pour moi, rien ne vaut ces espaces aussi extraordinaires…

    • Comment by Nowmadz

      Nowmadz 22 November 2015 at 18 h 23 min

      Je suis un peu comme toi, je préfère évoluer dans ce genre d’endroits que dans les sites plus urbains et fréquentés. Malheureusement, le mieux serait encore qu’on leur fiche totalement la paix, et qu’on aille même pas les voir du tout… :(

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