Plus que des regrets, il vaut mieux tirer des leçons de ses expériences passées… Voici 4 erreurs que je ne referais plus si je devais (ou pouvais!) repartir pour un voyage au long court…
Je partirais sans itinéraire
Mais ça, je peux le dire parce qu’aujourd’hui, je n’ai (presque) plus peur du Monde. Peur, peur… bon, ok, c’est un bien grand mot. Mais avant de partir, je ne savais pas à quoi m’attendre, et j’avais besoin de me raccrocher à un itinéraire. C’était rassurant. Mais c’était aussi une contrainte.
Aujourd’hui, je préfererais pouvoir partir d’un pays quand ça me chante, et choisir ma prochaine destination en fonction de mes envies du moment. Sans un itinéraire (et donc un billet Tour du Monde) on aurait pu éviter des boucles inutiles, ou de rester trop longtemps dans des pays qui ne nous plaisaient pas plus que ça. C’est con, de se forcer à rester à un endroit qu’on n’aime pas (trop) à cause d’un billet d’avion, non?
Et puis, quand on voyage, on rencontre des gens. Des gens qui viennent d’ailleurs, qui, comme nous, voyagent au long cours. Ces gens nous racontent d’où ils viennent, ce qu’ils ont vu, ça donne envie! Comme ce couple que nous avions croisé en Indonésie, qui nous a donné envie d’aller visiter un peu le Sri Lanka. Nous n’aurions jamais pensé à ajouter ce pays à notre itinéraire lors de nos préparatifs! Et pourtant, notre séjour là-bas nous a laissé des souvenirs inoubliables.
Avant de partir pour un si long voyage, nous étions des voyageurs « classiques ». C’est à dire qu’on voyageait un peu comme tout le monde, pendant nos vacances. Donc pour une dizaine, une quinzaine de jours maximum. On partait dans des pays « safe », des destinations touristiques reconnues: le Japon, l’Écosse, l’Italie etc… Et puis nous n’étions pas vraiment mordus par le virus du voyage, dans le sens où nous ne passions pas notre temps à écumer les forums, les sites et les bouquins dédiés aux voyages et aux pays lointains! Nous avions en somme une vision plutôt « occidentale » du monde…. ça veut dire quoi? Qu’on ne connaissait finalement pas grand chose d’autre que les destinations les plus classiques, les plus courues, les destinations « à la mode ».
Mais attention, ce n’est pas grave, hein, de voyager dans ces pays là! Ils ne méritent pas moins d’être connus. Ce que j’essaie de dire simplement, c’est que nos étapes n’étaient pas vraiment choisies en fonction de nos goûts et de nos envies, mais plutôt en suivant un certain mouvement. Et c’est normal, puisque nous ne savions pas alors quels voyageurs nous étions! Ce n’est qu’en se confrontant à une expérience de long voyage que l’on arrive mieux à cerner ses attentes, ses besoins et ses envies.
Aujourd’hui, je me tournerais volontiers vers des destinations aux noms étranges, dont on ne sait même pas où ils se situent. Ces pays que décrit One Chai dans l’un de ses articles. Parce qu’aujourd’hui, je sais comment je suis capable de me comporter en voyage, je connais mes besoins, mais aussi mes limites. Je sais aussi que je m’en fous un peu de voir ou ne pas voir les grands « classiques » du monde. C’est comme ça, ne m’en veuillez pas, car oui, j’ai « raté » le Machu Picchu, et alors? Est-ce que j’ai raté mon voyage au Pérou pour autant? Ahem, oui, c’est vrai..! Mais pour d’autres raisons!
Mais… je m’informerais davantage sur le « prochain » pays
Encore une fois, c’est tout personnel. Vous z’avez remarqué d’ailleurs que j’en parle à la 1ère personne. Tout simplement parce que Julien et moi n’avons pas forcément tiré les mêmes leçons de ce voyage.
Quoique là, je pense qu’il serait d’accord avec moi. Il y a certains pays qui se « préparent » plus que d’autres. Je pense à la Chine par exemple. La première étape de notre voyage s’est vite révélée être une vraie galère. Nous étions partis avec un guide papier, dont je tairai le nom parce qu’il était vraiment pourri, et nous pensions pouvoir préparer un peu notre « programme » directement sur place. De la Chine, nous ne connaissions rien avant de partir. Ah si, on savait qu’on voulait se rendre sur la Grande Muraille, et visiter la Cité Interdite, bien sûr. Mais le reste, nada, on n’avait rien préparé… Et on s’est rapidement rendu compte qu’il s’agissait d’une belle erreur! Déjà parce que l’internet et la Chine, c’est…comment dire? Ahem…compliqué? Nous n’avions bien sûr pas installé de VPN AVANT de partir, et bon, même si on accède à pas mal de sites hormis les réseaux sociaux, le débit est généralement plutôt lent et la censure est parfois bien pesante.
Et puis la Chine, c’est grand! Comment choisir où l’on va se rendre si on ne maitrise pas un minimum la géographie? Et comment s’organiser pour acheter un billet de train si on se sait pas où l’on aimerait se rendre? Tout cela prend beaucoup de temps, et ces cafouillages ont largement entamé notre temps, mais aussi notre moral sur place!
Un autre pays que nous avons loupé, j’en parlais plus haut, c’est le Pérou. J’y repense parfois, je regrette parce que nous sommes passé totalement à côté. Non, non, attendez. J’ai pas écrit que je regrettais de ne pas être allée au Machu Picchu, hein! C’est un choix assumé, encore aujourd’hui, parce que dans les circonstances du moment, nous n’avions pas du tout envie de faire autrement.
Sauf que lorsque nous avions inscrit le Pérou à notre itinéraire, entre parenthèses était indiqué que nous nous y rendions pour voir le…Machu Picchu! Fichu itinéraire, une fois de plus!
Et concernant le Pérou, nous n’avions rien préparé, et hormis les ruines Incas, nous ne savions absolument pas ce que nous pouvions voir là-bas. Alors bien sûr, un pays, ça se « vit », vous allez me dire, pas obligé de visiter nécessairement et frénétiquement des milliers de trucs pour réussir un voyage. Sauf que pour apprécier la vie dans un pays, autant choisir un endroit agréable, où l’on va se sentir bien et où l’on pourra aussi découvrir une partie intéressante de la culture locale. Voyez? Pas sûre qu’un touriste qui s’installe à Roubaix aura le même avis sur la « vie » française que s’il s’était retrouvé en plein coeur de Paris…(naaan, mais c’est sûrement très joli, Roubaix!)
Bref, pour en revenir au Pérou, nous sommes passés à côté et c’est dommage. J’entends souvent d’autres voyageurs parler de ce pays, et j’ai l’impression de n’avoir pas du tout visité le même…
Si c’était à refaire, je lirais davantage, je me renseign