Et là, vous vous dîtes: “Mais qu’est-ce qu’elle vient nous parler d’alcool sur un blog voyage?!“… En effet, le curaçao, c’est cette liqueur fabriquée à base d’écorces d’oranges amères et que l’on colore souvent en bleu… Mais savez-vous quelle est son origine? Et bien, elle vient de l’île du même nom, Curaçao, située dans les Antilles Néerlandaises. Et cette île est un véritable bijou pour lequel j’ai eu un vrai coup de coeur!

@ Curacao.com / Office de tourisme du Curacao

Cette petite île située au large du Venezuela fait partie des Antilles, tout comme Aruba et Bonaire. Elles figurent souvent parmi les escales d’une croisière aux Antilles, mais de plus en plus de touristes se rendent spécialement soit sur Aruba, réputée plus touristiques, soit sur Curaçao, davantage préservée.

Historiquement, l’île de Curaçao était l’un des principaux repaires de pirates dans la mer des Caraïbes. Les Arawaks furent les premiers à y habiter, avant d’être chassés par les espagnols au 16ème siècle, comme ce fût le cas dans pas mal de pays d’Amérique du Sud à cette époque d’ailleurs. C’est au 17ème siècle que la Compagnie néerlandaise des Indes Occidentales, qui cherchait un port d’attache dans les Antilles, fit main basse sur l’île, les espagnols n’opposant que très peu de résistance.

Terre de corsaires, elle fût aussi une plaque tournante dans le commerce aux esclaves venus d’Afrique et un refuge pour les juifs expulsés de Martinique à la fin du 17ème siècle. Début 18ème, ce sont aussi les asiatiques (chinois et indonésiens) qui vinrent s’ajouter à la population et apporter ainsi leur petite touche culturelle.

Depuis 2008 enfin, Curaçao est un territoire autonome au sein du Royaume des Pays-Bas, disposant ainsi de son propre gouvernement.

La cuisine, la culture, l’architecture sont à l’image de son histoire, multi-culturelles et métissées. De toutes ces influences est née une langue, le papiamento, un créole où se mêlent néerlandais, portugais, français, espagnol, langues africaines et Arawak! C’est aujourd’hui la langue la plus parlée de l’île, le néerlandais étant la langue officielle. La capitale, Willemstad, fût bâtie par les hollandais, à l’image d’Amsterdam. Aujourd’hui encore, forte est l’impression de se promener dans une ville des Pays-bas lorsque l’on arpente les rues de Willemstad.

Le Pont flottant / @ curacao.com

D’un point de vue touristique, les trois îles sont étroitement liées, elles sont d’ailleurs communément nommées les îles ABC (Aruba, Bonaire, Curaçao). Curaçao est la plus cosmopolite, avec près de 50 nationalités différentes qui composent une population d’environ 150 000 habitants, tandis qu’Aruba possède un héritage multiculturel particulièrement riche. Bonaire, de son coté, est réputée plus sauvage.

Située à près de 80 km du Vénézuela, l’île de Curacao est la plus grande des 3 îles, avec une superficie d’environ 450km2 (soit la superficie d’Andorre ou des Seychelles par exemple). En plus de son riche patrimoine historique, Curaçao attire les visiteurs pour la qualité de ses fonds marins.

@curacao.com

Le Tugboat, une épave au large de Curacao / @curacao.com

Avec près d’une quarantaine de plages et plus encore de petites anses isolées, la petite île des Antilles est un véritable paradis, que l’on soit à la recherche de calme et d’isolement, ou que l’on préfère au contraire les rivages plus animés.

En plus de la plongée, on y pratique aisément la pêche, la voile ou le ski nautique. Quelques attractions phares sont proposées, comme nager avec des requins ou visiter un élevage d’autruches.

L’île possède également de nombreux espaces verts et sauvages, ainsi qu’une faune et une flore abondante et diversifiée. Le Butterly Garden permet d’admirer papillons et végétation tropicale du côté de Banda’bou, tandis l’on peut visiter les plantations d’Aloé Vera à Curaloe Ecocity and Aloe Vera Plantage.

Christoffel national park / @curacao.com

Les amateurs d’écotourisme sont ravis de parcourir le Christoffel National Park qui renferme de nombreuses espèces protégées comme les iguanes ou une espèce endémique de daims. Il est possible également de grimper le Mont Christoffel, dont le sommet se situe à 997m.

Il faut bien sûr visiter la capitale, Willemstad et admirer les nombreux bâtiments témoins de la colonisation néerlandaise. Classée au patrimoine mondiale de l’UNESCO, la ville est un petit bijou, avec ses maisons aux façades colorées et ses petites ruelles typiques.

L’ambiance pittoresque de Punda, la principale rue piétonne et commerçante de la capitale, est propice à de très jolies photos. C’est d’ailleurs en voyant quelques unes de ces images que je suis tombée littéralement amoureuse de cette petite île des Antilles!

@curacao.com

Ma To-do list à Curaçao:

• Découvrir les fonds marins en plongée, ou en apnée. On trouve en effet près de 60 spots de plongée autour de l’île, dont l’un des plus célèbres est le Mushroom Forest, un récif corallien aux airs de champignons! Il se trouve dans la région de Banda Abou qui possède quelques uns des plus beaux sites du coin. De nombreuses épaves sont également à explorer, comme celle du Superior Producer qui se trouve près de la côte, donc facile d’accès.

• Visiter la ville de Willemstad, ses nombreux musées, découvrir sa culture métissée et les maisons coloniales, son pont tournant, ses 8 Forts… Explorer bien sûr les parcs aux alentours;

• Goûter aux spécialités locales, telles que le ragoût de chèvre (Kabritu), la viande d’iguane (Yuana), les Promèntè (petits piment et oignons vinaigrés) ou encore le Bolo Preu (gâteau aux fruits rouges) ou les meringues locales (Sunchi). Et tout un tas d’autres choses!

Curaçao, infos pratiques:

• Le site officiel de l’Office de Tourisme de Curaçao
• L’île dispose d’un Aéroport international, et j’ai trouvé sur Liligo.com des vols A/R à partir de 691€, ce qui ne me semble pas excessif au vu de la distance (recherche à 2 mois avant le départ et avec une escale à Miami)
• Le climat est idéal toute l’année, avec une température moyenne de 28°, et un air qui se rafraichi agréablement avec les vents alizés;
• La langue officielle est le néerlandais, mais on y parle aussi l’anglais et l’espagnol. A moins que vous ne maitrisiez déjà le papamiento!
• Le transport public semble y être bien développé et fiable sur l’île. Curaçao est également un endroit safe et accueillant, où l’ambiance a l’air détendue et plutôt festive!
• Logements: on trouve bien sûr pas mal d’hôtels occidentaux, mais également des logements sur Airbnb. Le choix est vaste !

@Flickr-Mike Carbonaro

Et vous, est-ce que vous connaissiez Curaçao?