8 jours : 4500 km, 3 villes, 4 vols, une tempête et un typhon évités de peu !
Une semaine bien chargée pour boucler notre voyage en Chine.
Lundi 17 nous partons de Guilin-Yangshuo, pour rejoindre Shanghai en avion. On arrive sous la pollution, et dans une ville qui nous semble très vite pas si attrayante. (lire ici).
Le premier jour nous nous y baladons en bus City Sightseeing… en bons touristes nous avons choisi cette option pour avoir une vue générale de la ville, et sélectionner ensuite les quartiers qui pourraient nous intéresser davantage. Cette ville pourtant grande comme 5 fois New York, nous avons l’impression d’en avoir fait le tour bien rapidement. On est peut-être passés à côté… (ou on aurait préféré ?!) Tout ce qu’on en retiendra c’est l’extrême pollution, et le nombre excessif et dégoulinant de boutiques de luxe. À tous les coins de rue, dans les centres commerciaux, près des supérettes se côtoient des magasins Cartier, Rolex et autre Prada, à l’instar des Mc Do, ou Subway… Té, les gars, ce n’est pas parce que vous en avez plein que ça veut dire que c’est mieux ! Le luxe en abondance, c’est la fin du prestige… et c’est écœurant. Bref, on trouve que cette ville n’a pas d’âme. À force d’avoir voulu copier les grosses métropoles, elle n’a pas d’identité. On dit que Shanghai est le Paris de l’Orient, que son quartier chic c’est les champs Élysée chinois, que le quartier des affaires, c’est le Manhattan de Chine.. Mais est-ce qu’ils ne pourraient pas juste être chinois, au lieu de toujours vouloir copier les autres ?
Mercredi, nous nous baladons sur le Bund. Sorte de Promenade des Anglais à la chinoise, c’est quand même agréable. Le soir nous tenterons une sortie sur Nanjing Road, mais il y a autant de monde qu’un samedi soir de Féria Nîmoise, impossible de circuler, c’est hallucinant le monde que draine cette ville.
Le 20, nous retournons à Pékin. Notre plan de vol prévoit en effet que c’est de là-bas que nous quitterons la Chine, pour Hong Kong. Oui, ça fait des détours en plus, c’est l’inconvénient d’avoir choisi un billet Tour-du-Monde.
À Pékin nous avons réservé une chambre à l’Ibis de l’aéroport, car nous repartons le lendemain midi. Inutile de s’aventurer dans le centre-ville, et puis ça coûterait plus cher, en comptant le trajet. Ce qui est bien c’est que l’Ibis prévoit une navette gratuite qui vient nous récupérer à l’aéroport. Là, on retrouve les pékinois. 2 semaines après en être partis, après Yangshuo et Shanghai, on trouve que finalement, les pékinois sous leurs airs plus franchouillards sont sympathiques. Ils se la pètent moins, et les bonshommes rigolent en se tapant les cuisses.
À part la navette gratuite et la proximité de l’aéroport il n’y a aucun autre avantage à être à l’Ibis. On s’était dit qu’on allait pouvoir faire un break tranquillos dans une chambre aux standards européens, manger peut être des choses européennes, bref, être à l’Ibis quoi. La Chine est fascinante en ce sens qu’elle bouleverse depuis un mois toutes nos attentes, nos repères et nos habitudes. L’hôtel est dégueulasse. On se dit que soit Mr Accor n’est pas au courant qu’il a un Ibis ici, soit que c’est encore une contre façon des Chinois ! Il n’a de la fameuse chaîne que les petites fleurs roses qui ornent la moquette sale, usée et déformée du couloir. Le repas du soir se passe dans une pièce pire que le pire des tripots que nous avons pu voir jusqu’alors. Les serveurs sont des enfants, on leur donne environ 14 ans!
En tous cas ils ne parlent pas anglais, et on manque de ne pas manger. Ils ne comprennent pas notre commande, on ne comprend pas qu’ils n’ont pas compris, et on attend. Longtemps, le restaurant se vide, se remplit, les assiettes des autres sont servies et desservies, et nous n’avons toujours rien. Heureusement une jeune Chinoise qui parle anglais nous sauve la mise et l’estomac. Elle réclame pour nous, et sa maman la regarde avec admiration, sa fille qui parle anglais. Elle en tellement fière qu’elle glousse un énorme rot à l’oreille de Julien. (Oui, ça va, il a eu son quota de rots chinois).
Le 21 nous nous envolons pour Hong Kong. Enfin ça c’était 8 h après être arrivés à l’aéroport de Pékin. Ce que nous ne savions pas alors c’est qu’une énorme tempête était en train de s’abattre sur la ville. Nous avons embarqué avec tout d’abord une demi-heure de retard. Et puis nous n’avons pas pu décoller. Le ciel était sombre, on n’y voyait plus rien, et puis il tombait des trombes d’eau. Au bout de 4 h 30, on s’y est risqué, dans ce ciel menaçant. Il a fini par accepter de nous laisser passer, mais non sans mal. La montée a été ahurissante. Un peu comme le train de la mine à Disney, avec les décrochés et tous et tout. Sauf que le train de la mine, c’est marrant, et que là, nous n’étions pas à Disney! Bref, ce coup-ci, on a eu vraiment peur.
Nous sommes arrivés tardivement à Hong Kong. Il ne nous restera qu’une journée pour visiter un peu.
Le 22, nous nous sommes donc offerts un dimanche à Hong Kong. La classe.
Et Hong Kong, ça valait vraiment le coup. Ici, c’est zen. Ils sont chinois hein pourtant, mais pas de cris, pas d’agitation, pas de crachats, pas de saloperies plein les rues. Les choses semblent à nouveau dans l’ordre, on trouve très rapidement nos repères, on se sent … bien ! Cerise sur le gâteau, nous avons mangé des choses françaises, BON-HEUR ! Ah, je les entends les puristes là, dire « haaaan, la loose, ils vont en Chine, et ils crachent sur la bouffe chinoise, nan mais faut rester chez vous si z’êtes pas prêt à vous z’adapter iiiiiiiiiiiiiiih… » Ouais, sauf que 30 jours soit 60 repas d’affilés faits de nouilles et de riz, merci, ça va. On n’est vraiment pas contre un peu d’exotisme à la française.
Et vous savez avec quoi on a comblé notre manque. De la baguette et du Brie, des tomates et du basilic …. WE LOVE HONG KONG !!
Bien sûr, ce n’est pas que ça, Hong Kong. La ville se visite très bien en métro. Tout est précis ici, tout est clair. On s’est baladé sur Nathan Road, on a vu le fameux Chungking Mansions, pas si effrayant, en tous cas de l’extérieur. On s’est baladés sur l’Avenue des Stars. Julien a mis ses mains dans celles de ses idoles asiatiques, et a posé devant la statue de Bruce Lee, et vi, vi ! Nous sommes ensuite passés de l’autre côté, sur l’île de Hong Kong, on s’est baladés sur Hollywood Road. On est allés voir l’imposant building de la HSBC, ils en sont fiers ici.
Plus impressionnant que lui étaient les indignés qui campaient par centaines dans son hall. Mouvement anti-capitaliste au cœur du capitalisme …
Puis on est allés flâner dans le Hong Kong Garden, paradis des oiseaux et des jeunes mariés. Les uns évoluent librement dans une immense volière remplie d’arbres tropicaux, tandis que les autres se font prendre en photo dans un décor apaisant, en pleine ville. À la sortie, on a pris la pluie, un gros orage tropical. L’occasion de discuter un peu de la vie sur cette île avec un sympathique anglais. Nous le rencontrons alors que nous nous mettons à l’abri. On parle de tout, de rien, il nous raconte les habitudes d’ici, avec ses yeux d’Occidental. Parenthèse agréable.
Et enfin nous sommes rentrés, crevés. Crevés, mais contents vraiment, de cette dernière étape en Chine. Alors, vilains occidentaux que nous sommes, on s’est dit que ça avait peut-être eu du bon, la colonisation anglaise. Gnark ! En tous cas on voit clairement la différence avec le reste de la Chine. Est-ce dû à cela, ou alors parce que le communisme, le maoïsme n’a pas pu opérer son carnage sur ces terres ? Un mélange des deux certainement. Ici, il nous semble qu’il y a une âme, une identité, et donc une sérénité. Quand les gens savent qui ils sont, ils sont tranquilles. C’est important, l’identité, l’histoire, la culture, et les racines. Dans le reste de la Chine, on dirait qu’ils courent, qu’ils courent, après on ne sait quoi. Une reconnaissance, une existence internationale ? Mais trop rapidement, trop vite, et alors que leur identité nationale n’est que trop peu reconstruite.
Nous avons vu deux visages de la Chine, et c’est le dernier que nous avons préféré. Le premier en revanche était instructif, et fascinant, nous ne le connaissions pas.
Lundi 23, réveil difficile à 5 h 30. Nous avons choisi un hôtel magnifiquement hors budget, et cette fois-ci, nos exigences sont comblées : le lit est merveilleux, et nous réconcilie avec le sommeil, après les nuits passées sur les très durs matelas chinois. Le réveil est donc ardu, on aurait aimé en profiter encore un peu. Mais on a un avion à prendre … et un typhon à éviter !
Et puis ce soir, on dort à Bali !
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Comment by Nadège
Nadège 25 July 2012 at 10 h 33 min
Coucou vous
J’ai hâte de lire votre escapade à Bali!
bisous