→ Retrouvez les infos pratiques pour votre voyage sur l’Ile de Pâques en fin d’article!
Nous avons débarqué sur l’île de Pâques un 4 janvier en début d’après midi, sous un soleil radieux et un ciel sans nuage. Depuis l’avion remplis de touristes, nous avons observé l’île d’en haut, et à ce moment là, on s’est sentis émus…
Parce qu’il nous faut l’avouer, l’île de Pâques, ça ne faisait pas vraiment partie de nos rêves. En fait, on n’avait même pas pensé à l’inclure dans notre itinéraire, c’est Zipworld, qui en plus du Japon, nous a proposé un bonus Pascuan. L’Ile de Pâques ? Oh oui, bon pourquoi pas, s’est on dit alors… Les goujats, pensez vous, vous qui peut être économisez vos deniers pour vous payer un jour un tel voyage… On sait! On sait, on a de la chance, mais on se s’en rend pas toujours compte. A vrai dire, c’est une fois posés sur l’île, alors que nous sirotions une Corona face à la mer qu’on s’est dit ” là, on a vraiment du bol!“… L’effet pervers d’un tour du monde c’est aussi qu’à force de voir 1000 et une merveilles, on finit peut être par mettre la barre carrément haut, et par être aussi un peu… blasés.
C’est donc vierges de tout savoir que nous sommes arrivés sur cette île. Moi j’avais peut être déjà entrevue l’image d’un ou deux Moais, et Julien également, dans l’un de ses jeux vidéos… Rah, ça y’est on passe pour des blaireaux là hein? Bah oui, mais on peut pas tout savoir sur tout!
Alors, loin de moi l’idée de faire la fausse historienne, je vais simplement vous renvoyer vers un article référent de Wikipédia. Donc pour ceux qui comme nous, ne le savent pas, l’Ile de Pâques est située en plein Océan Pacifique. C’est parait il l’Ile habitée la plus isolée du monde. Oui, c’est dingue ça hein, à chaque pays il y a un «le plus» ou une «la plus» qu’ailleurs. Et bien ici, c’est ça.
Non, mais sans rire, ce qui est dingue surtout, c’est cette petite civilisation, les Rapa Nui, qui auraient élu domicile depuis peut être l’an 400, ou l’an 1200, en fait on ne sait pas trop, et d’ailleurs, on ne sait trop rien sur eux, mise à part qu’ils construisaient ces immenses Moais. La plupart tournaient le dos à la mer et sont taillés dans la pierre. Ils sont d’une taille impressionnantes, que même après des années et des années de recherches, on n’a pas encore compris comment ils s’y sont pris. Certains sont postés à plusieurs kilomètres de leur carrière! Ces réalisations restent un grand mystère de l’humanité, et à moins qu’on ne déniche quelques manuscrits cachés, elles le resteront certainement…
Mais c’est peut être justement ce qui est beau sur cette île. Ne pas savoir ce qu’il s’y est passé réellement rajoute un mystère absolu, et en nous baladant au milieu des bonhommes de pierre, nous nous sommes surpris à inventer milles et une théories!
Elle fut visitée par le premier Européen, le navigateur néerlandais Jakob Roggeveen, le jour de Pâques, le 5 avril 1722, et comptait alors près de 4 000 habitants. Elle fut annexée par l’Espagne en 1770 sous le nom d’isla San Carlos, mais l’Espagne s’en désintéressa par la suite ; des Français s’y installèrent après 1864 et l’île devint une possession chilienne en 1888.
Depuis 1995, le patrimoine exceptionnel de l’île est protégé et inscrit au Patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO. Des parcs ou réserves naturelles, parfois surveillés, enserrent les zones des vestiges. La communauté rapanui veille jalousement sur les traces de son histoire et constitue un pouvoir parallèle au gouvernement officiel chilien.
Malgré notre côté terriblement inculte, on a vraiment passé du bon temps sur cette île. Tout d’abord nous nous sommes posés au camping Mihinoa, le camping principal à Hanga Roa. Hanga Roa, c’est la seule ville de l’île, où se concentrent environ 3400 habitants. Le reste de l’île est désert, et c’est du coup le terrain de jeu idéal des petits Moais.
Au camping nous sommes accueillis par Roger et Marta. Roger est polynésien, il parle très bien français, le français «bougon», celui qui donne toujours l’impression qu’on le fait chier. Mais en fait, il n’en est rien, et Roger est bien sympa, il nous a bien installé, et nous a donné plein d’infos pour visiter l’endroit. En plus, chez Roger, on peut louer un véhicule bien moins cher que dans le reste de l’île. Mais ça, ça ne nous intéresse pas, parce que nous, on préfère partir en scooter.
Chez Roger et Marta, l’ambiance est vraiment sympa, agréable, et conviviale. Si on met de côté les quelques 30 et quelques cafards qu’on y a croisé, le reste des habitants étaient très agréables. En l’espace de 5 jours, nous avons discuté et échangé là bas avec plus de personnes que pendant nos 5 mois d’Asie. C’est que les Chiliens sont hyper accueillants, bavards et curieux. Je crois qu’on a rarement croisé quelqu’un avec qui on n’ai pas échangé plus qu’un «Hola» ! Après l’Asie hyper coincée, ça nous fait un bien fou! Et puis, ici, on se ressemble tous. Physiquement, on ne peut pas nous prendre pour des touristes, on est tous faits pareils. Du coup, on passe bien, et il n’y a pas de regards de travers, ou insistants. Pas de traitements particuliers. Les Sud Américains sont hyper festifs, et ça aussi, ça nous plait bien. Les filles et les garçons rigolent ensemble, les couples se tiennent la main, et se bisoutent sans se cacher, oui, décidément on est bien loin de la rigueur asiatique, de cette absence d’émotions, de vie, qui avait fini par nous cafariser!
Pour visiter l’île, nous avons donc décliné l’offre de Roger, et préféré louer un scooter. Et ça, c’était une bien mauvaise idée. Parce qu’en fait 50% des routes de l’île ne sont pas goudronnées, et sont donc impraticables. Ça se fait, hein, on l’a fait, mais ça n’est pas du tout confortable. Voilà, si seulement on s’était un peu documenté un peu avant d’arriver, on l’aurait su! Vous, vous le savez maintenant, vous n’aurez plus d’excuse…
L’île se visite rapidement dit-on, mais pas trop quand même. C’est à dire qu’en fait, on pourrait rester ici des jours et des jours, et juste ne rien faire. Enfin, ça c’est notre avis. L’Océan là bas a des couleurs comme nous n’avions encore jamais vu ailleurs… Décidément ce Pacifique nous réserve bien des surprises. Le temps sur l’île passe du nuageux au soleil radieux en une journée, avec même quelques épisodes pluvieux en prime. Ce temps instable nous offre donc sans arrêt des lumières incroyables, des couleurs changeantes et magnifiques.
On ne se lasse pas d’admirer le tableau, de le photographier, de se le graver au fond des yeux, au fond de l’âme, parce qu’à coup sûr, cela fera partie des plus belles choses que nous aurons vues sur la Planète.
Un matin très tôt, avant que le soleil ne se lève, Julien m’a réveillée pour une belle surprise. A quelques pas du camping, tout près, nous sommes allé voir les tortues… Elles viennent au petit matin manger les restes de poissons laissés par les pêcheurs. Dans la quiétude et le calme du petit matin, nous les avons observées en silence, nous étions émerveillés, émus… L’eau est incroyablement claire à cet endroit, et si ça ne sentait pas à ce point le poisson, on serait bien allés nager avec elles… Moment magique!
Plus tard nous avons donc fait le tour de l’île et sommes partis à la conquête des Moais. Nous avons vu le volcan, et l’ancien village d’Orongo, celui où se passait la cérémonie de l’Homme Oiseau. Encore une fois, l’Histoire n’est pas bien sûre de connaitre la véritable signification de cette cérémonie. Chaque année à cet endroit, des hommes s’affrontaient pour être l’Homme Oiseau et bénéficier ainsi de quelques avantages. Les chefs de tribus, ou leur représentant nageaient jusque la petite île de Motu Nui en face. Ils attendaient alors qu’un oiseau vienne pondre, et le premier homme qui rapportait le premier oeuf pondu sur l’ile devenait, lui ou le chef qu’il représentait, l’Homme Oiseau. Un peu étrange comme coutume et ce dont on est sûrs aujourd’hui c’est que le dit oiseau a cessé ou presque de migrer par ici, sûrement parce qu’il a dû en avoir marre qu’on lui pique ses oeufs sans arrêt…!
Enfin nous sommes allés du côté de la carrière, celle d’oû seraient sortis tous les bonshommes de pierre de l’Ile. Il y a bien quelques centaines de Moais là bas ! Il y en a des plantés, des ratés, des pas finis, et le plus grand, qui fait près de 21 m est même encore emprisonné dans la roche. Comme si le travail avait été soudainement interrompu, le chantier déserté… Certains Moais ont l’air d’avoir comme dégringolé de la colline et sont face contre terre, leur donnant un air quelque peu misérable! En se baladant au milieu de tous ces vestiges, l’imagination va bon train, on essaie de comprendre pourquoi tout semble avoir été laissé en vrac, comme ça.
A ce sujet, il y a quelques réponses possibles. La faute aux “envahisseurs” certainement. Pas les extra terrestres, non! Mais plutôt les Européens, Espagnols, et péruviens… Guerres de territoire, esclavage, occidentalisation, et maladies les ont menés à leur perte, très rapidement. L’Ile a été décimée et il ne reste aujourd’hui que très peu d’informations sur ce peuple. C’est triste.
Je crois qu’on ne s’était jamais rendus compte à ce point des ravages du colonialisme. Car ça nous semblait lointain, depuis nos pupitres d’écoliers…
Nous sommes repartis moins incultes de cette petite île, perdue au milieu de Pacifique. Nous y sommes arrivés sans attentes, sans fantasmes, sans rêves, et nous en sommes repartis heureux, parce que ce fût, tout simplement, une magnifique découverte!
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Ile de Pâques Pratique : Camping Minihoa, site web ici. Ils vont prêtent tente et matelas si vous n’en avez pas. Il est possible d’avoir une chambre aussi, avec ou sans SDB. A coup sûr l’hébergement le moins cher de l’île.
Sur l’île, on trouve de tout, ou presque, mais plus cher que sur le continent. Nous avons cuisiné la plupart de nos repas, ou mangé des sandwichs. Les restos sont nombreux et sont plus ou moins abordables. Il y a des supérettes, un marché, des distributeurs, une pharmacie et tout un tas de commerces. Même perdus au milieu du Pacifique, les gens y vivent comme nous. Prévoir tout de même un budget un peu plus conséquent, car les prix sont bien sûr plus élevés.
Tout compris, incluant la location du scooter pour 2 jours, la chambre sans SDB au camping, Les deux entrées au Parc National, un bon resto, des snacks et quelques bières, nous en avons eu pour 100€/jour à deux.
Important! : On vous conseille d’acheter vos billets pour le Parc National à l’aéroport, dés votre descente d’avion. Vous aurez en effet 15% de réduction. Prévoir du cash, dollars ou pesos. Prix par personne = 25000 pesos (donne accès au village d’Orongo et à la carrière des Moais, les deux plus gros sites de l’île)
3 comments
Comment by Philippe
Philippe 15 January 2013 at 5 h 54 min
Hey vous deux là bas, si l’idée c’est de nous faire envie, et bien sachez que…. C’est réussi…
Bisous
Comment by stef
stef 15 January 2013 at 7 h 27 min
Comme d’hab, votre récit me fait rêver, surtout le début “soleil radieux, ciel sans nuages”. Ici, température glaciale, tempête de neige et humidité à 95% !!!! ça vous fait envie ? Bisous et profitez-en bien.
Comment by Cécilia
Cécilia 18 July 2013 at 12 h 00 min
L’île de Paques, un rêve!!!!! :)