Coucou Tonton,

Tu sais, l’autre jour avec la colo, on a pris l’avion pour aller tout en haut de l’Argentine. A Iguazu ça s’appelle, c’était loin, mais quand on est arrivés, heureusement il y avait la maitresse à l’aréoport.

La maitresse, elle s’appelle Marie-Claude, elle est gentille. Elle connait plein de choses, c’est normal parce qu’elle est très très vieille. Elle est vieille comme le grand-père Simpson, sauf qu’elle a vachement plus la pêche. Elle dit que c’est parce qu’elle prend 3 mégas tous les matins, je crois qu’il faudrait que j’en prenne aussi pour être comme elle plus tard.

Avec la colo, on est partis au parc. Marie Claude elle a dit que c’était dommage, parce qu’on verrait pas les oiseaux. Je sais pas pourquoi ils ont enlevé les oiseaux du parc ce jour là.

Ah puis d’abord y’a Philippe qui a fait un caprice pour qu’on fasse de l’hélicoptère. Tu le connais, il fait toujours des caprices lui. Et comme c’est le plus grand, nous on dit jamais rien. Bon mais là, c’était un bon caprice, parce que l’hélicoptère, c’était vachement bien.

Alors après, on est allés dans le parc au Brésil. C’était marrant parce que les gens, ils parlaient comme s’ils avaient la bouche pleine de purée. Je comprenais rien, mais les autres d’avant je les comprenais pas non plus d’abord.

Tu sais Tonton, on a marché sur plein de passerelles pour s’approcher de l’eau, et j’ai même pas eu peur. Pourtant c’était vachement haut, et les cascades elles sont énormes. Y’a de l’eau partout, partout, ça fait un bruit énorme aussi, des fois même on s’entend plus parler. J’ai bien aimé aussi parce que les passerelles, c’était un peu comme quand on va à AquaSplash, après on était tout mouillés. C’était drôle.

La bas, il faisait super chaud, et y’a des bêtes qui m’ont piquée la main. Ca commençait à gonfler grave, mais heureusement la maitresse elle avait de la crème verte dans son sac qui fait partir les piqures. C’est une crème magique qui fait plein de choses, après elle en a même mis sur la bouche de Stefania qui avait un peu brûlé.

Après, la maitresse elle voulait qu’on fasse du bateau, et qu’on passe sous les cascades. Bien sûr Philippe il a encore fait un caprice pour qu’on dise oui, mais alors là, on s’est pas laissés faire, parce qu’on aurait été tout mouillés, ça va pas ou quoi. Stefania en plus, elle avait peur, parce qu’elle aime pas trop les bateaux.

La maitresse, elle a bien vu que Stefania c’était la plus petite, et elle la protégeait, tu sais, elle la prenait même par la main pour pas qu’elle se perde. Parce qu’y avait beaucoup de gens, on aurait dit un parc d’attractions. Avec Julien on est grands, et tu sais, elle l’a vu la maitresse, elle avait pas besoin de nous tenir par la main. Elle nous faisait conscience.

Par contre elle était tout le temps obligée de courir après Philippe, comme d’hab’. Ffff, lui, il voulait toujours changer le chemin, pourtant c’est la maitresse qui décide, quoi! A un moment donné, elle était vraiment agacée parce qu’il écoutait pas, et sa tête est devenue toute rouge comme son parapluie.

Alors sinon, j’ai appris plein de choses sur les chutes d’eau. Alors déjà, il y en a 275, et c’est grand comme 3km. Stefania m’a dit que c’était comme pour aller de la maison à l’école, ça fait grand la vache.

Et alors je vais t’expliquer comme les cascades sont arrivées. Alors c’est parce qu’il y a très longtemps, les dinosaures sont venus habiter à côté du fleuve et un jour, ils ont décidés de danser la tecktonik sur les plaques. Et ça a fait sortir de la lave de la bouche du diable. Ou de sa gorge, je crois plutôt. La maitresse elle nous a montré la Gorge du diable, mais moi j’ai vu personne. Julien il a dit «ah oui!» pour faire genre il l’avait vu, mais moi je crois qu’il a fait semblant pour faire son intéressant. Mais c’est pas grave parce qu’il est beau Julien

Marie-Claude, elle nous a aussi raconté l’histoire des indiens qui habitaient là avant que les dinosaures arrivent de l’Espagne. C’était les Guaranies, et ils avaient pas trop d’habits comme les autres indiens. La maitresse elle nous a montré ce qu’ils faisaient dans la forêt, et les plantes qu’ils mangeaient pour se donner de la force. Il y en a une spéciale pour être encore plus fort, c’est celle que les sorciers utilisent pour faire la cérémonie. C’est drôle parce qu’on dirait tout à fait celle qui est dans le petit jardin de Tatie, je vais lui dire qu’elle peut faire des cérémonies avec.

Le lendemain, on est revenus aux chutes, et là rebelotte. C’était merveilleux, un peu comme quand on est allés à la cascade à côté de chez papy, sauf que là c’était plus grand quand même. Enfin, c’était les mêmes que hier, et à la fin, on en a eu un peu marre quand même. Surtout qu’il y avait vraiment beaucoup trop de gens, et Philippe, pour pas changer, il faisait que de se perdre. Heureusement on est rentrés pas trop tard, comme ça on a pu faire des bombes dans la piscine de l’hôtel.

Le lendemain, la maitresse nous a ramenés à l’aréoport. On était tous tristes de la quitter, et Philippe, il a même pris son adresse pour pouvoir lui écrire. Je crois que Stefania aimerait bien qu’elle vienne nous voir à la maison, Marie-Claude.

Tu veux bien, dis Tonton ?

PS: je t’envoie aussi les photos que j’ai fait moi même!

☞ Ça c’est Philippe, il est fier comme un hélicoptère ☜

Les passerelles très très hautes ☹ ☹ ☹

C’est là qu’il doit être le Diable mais moi j’ai vu personne ¿!! ^^

♥ C’est ma photo préférée ♥

Je crois bien qu’il est amoureux de moi Julien ^^

Julien il a fait des mégas bombes ♛

☞ C’est Julien qui prend la photo, c’est pour ça qu’on le voit pas ☜

Pour ceux qui n’étaient pas avec nous ce jour là, il faut qu’on vous dise que notre visite d’Iguazu n’aurait pas été la même sans Marie-Claude. Ancienne maîtresse d’école, de celle qui fait trembler les enfants rien qu’au son de ses talons dans le couloir, Marie Claude est aujourd’hui guide en Argentine. De son passé d’instit elle a gardé le côté très… ahem… “maternel”.

Elle a cru tout d’abord que Julien et moi étions les enfants de Philippe et Stefania, et que nous étions étudiants (Ahem, nous avons tous les 2 dépassé la trentaine). Comme nous sommes arrivés en retard a cause de l’avion, elle trouvait “dommage que nous ne puissions aller au parc aux oiseaux, les enfants auraient été tellement ravis…”

Durant les deux jours, nous avons été choyés, couvés (étouffés?) comme jamais. Il fallait écouter Marie Claude, sinon elle nous faisait les gros yeux! Stefania était sa protégée, tandis que Philippe la faisait frémir à toujours sortir du chemin qu’elle avait décidé.

Bref, un souvenir inoubliable, les chutes d’Iguazu, sans Marie Claude, c’est pas pareil! Nous souhaitons à tout le monde d’avoir un guide comme elle pour visiter la région!